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thumbnailDance thumbnail4History of the Saint-Janvier family

Culture

en francais

Comme beaucoup d’endroits à l’économie florissante, Saint-Domingue a vu se développer une culture vivace au 18e siècle. Le Cap-Français (l’actuel Cap-Haïtien) était plus peuplé que Boston, et comme l’a écrit l’historien James McClellan, «la qualité et la diversité de vie au Cap-Français, au moins pour une minorité de privilégiés, égalaient largement ce qui s’offrait à la Havane, à Philadelphie, New York ou Charleston ». Le plus grand théâtre comportait 1500 places ; celui de Port-au-Prince pouvait contenir 750 personnes, les plus petits à Léogane et à Saint-Marc avaient une capacité de 400 places. Orchestres et opéras prospéraient dans les villes, et la musique était entendue partout dans la colonie, dans tout type de foyer. La musique africaine était spécialement répandue ; elle est décrite dans des ouvrages sur Saint-Domingue, comme dans les écrits précis de Moreau de Saint-Domingue. Une active culture de l’impression s’est établie au 18e siècle, avec la publication de respectables actes officiels, de journaux hautement instructifs et même occasionnellement un roman paillard. Une importante société scientifique, le Cercle des Philadelphes, reconnu par le roi Louis XVI, a entrepris de sérieuses recherches sur la flore et la faune de l’île. A tous égards, Saint-Domingue dépendait de la France mais était bien un lieu en soi. La langue créole qui s’est développée incluait des africanismes et des expressions locales. Comme Moreau de Saint-Méry l’a écrit, « il y a mille petites choses impossibles à dire en français ».