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Return to Equinoxes, Issue 4 :Automne/Hiver 2004-2005
Article ©2004, Julia Morris

Julia Morris , L'Université d'Ottawa

UNE FAMILLE DE MOTS À FLEUR DE PEAU:

L'Ersatz paternel dans La fille adoptive   :

chronique d'itinÉrance de Marie Gaudreau

 

LE PAPA-BOULEAU

L'écriture au féminin 1 contemporaine s'attarde de plus en plus à l'identité de la figure paternelle, car elle met en cause non seulement l'homme, mais aussi la femme, la famille et plus généralement la société entière. Depuis le début des années deux mille, les études sur le père, comme celles de la revue Mœbius 2, ont connu une croissance importante 3. Les représentations littéraires habituelles du père s'en tiennent au paternel pourvoyeur, plus préoccupé par son argent que par ses rapports interpersonnels : un père absent et sans présence palpable, occupant la sphère intellectuelle et publique; un père autoritaire qui empêche l'épanouissement d'autrui.

Les recherches sur la masculinité montrent que depuis le début du XX e siècle, l'identitaire paternelle est dans un état de crise pour plusieurs raisons. D'une part, des changements sociaux tels l'industrialisation et l'avènement des guerres mondiales ont éloigné le père de son foyer. D'autre part, des lois gérant le divorce ont irréversiblement transformé la famille 4. Bref, il n'est plus possible de concevoir une figure paternelle singulière et toute puissante car dorénavant « cette dernière se conçoit de multiples façons » 5. Afin de tenter d'en cerner les contours, il importe en littérature d'étudier le personnage du père en fonction de sa relation avec la fille. Tout est alors affaire de perception : quand le père ne présente pas les aptitudes nécessaires et satisfaisantes pour conformer aux attentes de la fille, il est normal qu'elle veuille s'inventer un autre père ou substituer un corps paternel idéal à celui qui est défaillant. «  Suppléer à l'absence du père mythique revient pour le sujet à l'inventer » 6

Alors qu'ils laissent leur empreinte sur la famille, les pères biologiques, dans le contexte de cet article, qui paternent efficacement, sont non-existants. Le père-substitut est donc le remplaçant du père biologique in absentia  : il lui donne un corps, une existence palpable. De fait, il n'existe que le père-substitut, celui qui reconnaît sa fille, la légitime, partage ses intérêts et l'accepte telle qu'elle est faite. « Ce choix marque la frontière entre le fait d'être géniteur et celui de devenir père » 7. Il faut préciser que la fille et le père-substitut sont essentiellement des étrangers l'un pour l'autre ce qui permet à la fille de rendre plus intime et de faire siennes les opinions du père ou de les rejeter. J'aborde donc le rôle joué par la figure paternelle potentiellement idéale, celle qui existe « virtuellement, en puissance, mais non réellement » 8 dans La fille adoptive : chronique d'itinérance de Marie Gaudreau 9. Dans ce roman, les pères-substituts ne sont que des remplaçants qui ne peuvent réaliser leur potentiel, s'avérant de moindre qualité, d'où la notion d' ersatz paternel . La narratrice de La fille adoptive rejette son père volontairement et par la suite, en plein quête de famille, s'invente des ports d'attache paternels dans le but de composer une famille.

Une première réflexion sur l'image de l'arbre paternel s'impose : l'arbre végétal devient généalogique, une « figure arborescente dont les ramifications représentent schématiquement la filiation des membres d'une famille » 10. Essentielle à la survivance de l'arbre généalogique, la figure paternelle représente la racine, le géniteur, celui qui fait continuer la famille par la progéniture. Elle serait le tronc de l'arbre, solidement ancrée dans le passé et étendue vers l'avenir à l'aide des branches symboliques de la progéniture.

AVOIR LE CŒUR GROS…

La narratrice de La fille adoptive constate, d'entrée de jeu, que la meilleure façon de se faire adopter est de faire oublier aux autres l'appartenance. Suite au refus volontaire d'une famille qui lui tourne le dos, la fillette se déclare officiellement orpheline. Malheureuse à cause de son appartenance paternelle, elle s'imagine d'autres origines et préfère rester en compagnie du bouleau jaune ainsi que des gueules-de-loup du jardin. Comme elle a du mal à se faire accepter par des humains, la fille adoptive cherche à s'inventer un vrai père qui est « fort, droit, fiable et juste assez rugueux » 11. Elle se laisse adopter par le bouleau jaune du jardin, son premier candidat dans une famille naturelle :

Outre sa très haute taille, [le] bouleau se distinguait des autres membres de sa famille par sa couleur : son écorce ne blanchissait pas avec le temps, mais devenait brun-rouge. À sa manière, l'arbre était le mouton noir de la famille. [La fille adoptive] l'en [aima] davantage 12.

Souffrant d'une manie qui lui fait « voir la plupart des adultes comme des parents potentiels dont il [faut] [se] faire aimer à tout prix », la fillette compare les autres candidats familiaux (frère, mère, sœur) à ce premier port d'attache paternel 13. Ce ne sont pas les qualités propres du bouleau que la narratrice apprécie, mais l'idée que ce dernier l'aime inconditionnellement, comme s'ils étaient destinés à former l'unité familiale parfaite. À sa surprise, « aux yeux de plusieurs ce n'était pas un bouleau : ils l'appelaient ‘merisier' et n'avaient de considération que pour sa valeur marchande » 14. À l'exemple du père biologique, défavorisé à cause d'une survalorisation du succès et de l'argent, le papa-bouleau est perçu en fonction de son rôle social et économique au détriment de son identité propre 15. Le cœur tendre du bouleau, tel qu'imaginé par la narratrice, est dur comme de la pierre, au moins c'est l'idée que la société se fait de lui « sans l'avoir jamais vu, sans l'avoir jamais touché ni respiré » 16. Autrement dit, les hommes sont traités « comme s'ils n'avaient pas de genre, comme s'ils étaient seulement des personnages publics… comme si leur expérience personnelle du genre était sans importance » 17. Évidemment, l'affection que la fillette éprouve pour ce premier père-substitut naturel n'est pas mutuelle. Elle intériorise le discours du dénigrement paternel et finit par éloigner le papa-bouleau. Ceci apaise sa déception, menant par la suite à la deuxième candidate, potentiellement chaleureuse : Maude.

Dès le premier jour de l'école, la narratrice remarque les qualités parentales de son institutrice. Son nom est « plein de , plein de « Aime-moi » » 18. Initialement, la fille adoptive a envie de voir Maude pour fuir le silence de chez elle où, à force d'« aérer le génie », les mots commencent à lui manquer 19. En classe, la fille adoptive se concentre sur ce que l'institutrice recherche chez une fille idéale : intelligence et vivacité. Le désir de se faire aimer par Maude inspire chez la narratrice un goût pour la littérature, d'où la vivacité de son imagination et sa préférence pour la solitude. La narratrice explique:

Je me réfugiai donc dans les livres de la bibliothèque familiale, au milieu de laquelle on finit par m'oublier. Là, je retrouvais toutes les lettres que j'avais eu le temps d'apprendre et découvrais une infinie diversité de configurations possibles 20.

Malheureusement, Maude trouve la fille adoptive surdouée pour un enfant de son âge. Pendant que la fillette tente de se rapprocher son institutrice, l'impassibilité de cette dernière la tient à distance. La fillette croit que cet échec est dû au fait qu'elle n'arrive pas à gommer efficacement son identité ni à faire oublier à l'institutrice son appartenance paternelle. À son propre détriment, la fillette imite autrui sans jamais manifester d'individualité et se définit plutôt comme « le complément » de ses candidats21 . Elle se laisse façonner « selon les besoins d'[autrui ]  » espérant « se trouver, combler les lacunes de son passé et devenir quelqu'un d'autre »22.

Intellectuellement trop mature et, par conséquent, privée de rapports interactifs avec ses camarades de classe, la fille adoptive quitte le système d'éducation public pour entrer au couvent et poursuivre ses études. Elle repère immédiatement la Mère Saint-Laurent qui n'a pas, pour ainsi dire, de peau. À la place, à l'instar du papa-bouleau couvert de haut jusqu'en dessous de la terre par une écorche épaisse, elle est vêtue d'une longue robe noire 23. Existant uniquement par une enveloppe extérieure, elle ne recèle rien, ne se donne pas de « faux-airs » 24, mais son habit empêche le corps à corps et la narratrice se sent tenue à l'écart. Alors que l'humble Mère Saint-Laurent est décharnée, l'évêque, l'incarnation terrestre de Dieu dans la religion catholique, dispose d'un corps envahissant, doué de puissance céleste. Il est pourtant interdit à la fille adoptive de toucher à cet imposant personnage qui dispose d'un corps échappatoire et irréel, omniprésent mais nulle part palpable à la fois. L'idée qu'elle se fait de Dieu lui offre, au début, une consolation, un refuge, un avenir prometteur parce qu'Il aime tout Être ; cependant, la vie au couvent encourage la solitude, la fuite des relations interactives avec des êtres corporels, tangibles, présents. Pour la fillette qui veut toucher, palper et disséquer l'autre, Dieu le père est bien trop distant et intangible pour incarner un substitut paternel.

Au moment où, à cause de la dispersion de son « Moi », son cœur commence à se refroidir, la fille adoptive rencontre Jean-Claude. Comme le fils aîné du papa-bouleau, Jean-Claude est « droit [...], fort, muet, écorché » 25. Si seulement la narratrice pouvait « le ramener dans la forêt, avec les siens » pour qu'il rejoigne le bouleau, si seulement il pouvait être le grand frère idéal 26. Alors que Jean-Claude ne ressemble pas exactement à l'arbre, elle est attirée par sa peau chaleureuse, son corps accueillant :

Jean-Claude n'était pas mon papa-bouleau, il était beaucoup moins fort, moins droit, moins solide, mais il avait quelque chose que mon arbre n'aurait jamais et qui faisait si cruellement défaut à tous les saints de la grande famille de Dieu : des bras pour enlacer, des mains pour caresser, un ventre frémissant, une peau chaude 27.

Afin de mieux cerner sa quête, la fille adoptive doit laisser s'étioler leur relation parce que Jean-Claude n'est pas à sa hauteur intellectuelle. Elle préfère discuter d'art et de politique avec les parents de ce dernier afin de satisfaire son appétit intellectuel.

Déjà in téressée par la « nouvelle espèce » (les garçons), la narratrice fait la connaissance de François, un camarade de classe à qui il manque également une figure paternelle 28. À la première rencontre, la fille adoptive éprouve des sentiments forts agréables, surtout quand le corps de ce dernier frôle le sien au cours d'une leçon en biologie: «  [l' émotion ] qui avait fondu sur moi […] ne cessait de […] me donner chaud par tout le corps », explique-t-elle 29. En disséquant une grenouille avec François, elle s'interroge :

Si j'avais pu disséquer mes émotions […] qu'aurais-je appris? […]. Où logeaient-elles? Dans le cœur, le foie, la rate, les intestins, la moelle épinière, les veines, sous l'épiderme, le derme… ou à fleur de peau 30 ?

Elle analyse ses émotions, passagers et changeants (concepts extrêmement scientifiques) sans parvenir à des résultats concluants. Tandis que ses émotions résistent à une analyse détaillée, « la peau de crapaud » de la main de François - conséquence d'une brûlure grave - rappelle l'écorce rugueuse du bouleau qu'elle aime caresser. Le lien qu'elle établit entre son premier père-substitut et François l'aide à mieux s'identifier à ce dernier : «  [La main de François], elle te ressemble. Elle est maganée comme ta peau […] T'sais, François y est comme moi, y a pas de famille. Son père est mort, pour de vrai… On pourrait en faire une famille à nous deux… », raconte-t-elle au bouleau 31. Au fur et à mesure que la fille adoptive s'imagine la presque copine de François, elle sent monter le désir jusqu'à ce qu'ils fassent l'amour ensemble après quoi ils deviennent des « frères siamois ».

Suite à cette première expérience sexuelle, la fillette s'imagine rattachée à ce corps masculin, peau à peau : « Je compris que François et moi étions devenus des frères siamois, soudés par un morceau de sa chair » . Obligé de soigner sa mère alcoolique, François quitte à son tour la fille adoptive. Ce départ encourage la quête de famille de la fillette, la fait avancer même. De fait, elle bénéficie d'une joie de vivre jusque-là inconnue. «  [Elle] en [ conclut] que, pour [se] faire adopter d'un humain, il fallait […] [qu'elle] lui procure ce qui lui faisait défaut. Une espèce de greffe […] comme pour réunir des frères siamois précédemment séparés » 33. Bref, à la différence de ces relations précédentes qui demandaient surtout une certaine force intellectuelle (à l'exception de celle qu'elle a entretenue brièvement avec Jean-Claude), la relation amoureuse vécue avec François réveille les sensations de son corps; la fille adoptive commence à être bien dans sa peau, grâce à sa peau.

Embauchée plus tard dans un bureau d'élection, la fille adoptive côtoie plusieurs candidats paternels sympathiques parmi lesquels elle rencontre un autre candidat : le chef du parti politique. Nonobstant sa forme humaine, le chef ressemble quelque peu au papa-bouleau. À la manière de l'arbre et du père biologique abandonné, son patron est passager, peu loquace et physiquement absent. Se rapprocher du père-patron est difficile et lui toucher est encore plus hardi. Ce n'est qu'à l'aide de son portrait qu'elle se rappelle son existence, qu'elle croit le saisir 34. Le chef, un homme savant, engage ses employées dans un projet politique collectif important auquel participe la narratrice pour mieux s'assimiler à l'unité de la famille d'élection, dont son « père » est le leader :

Après les élections, délestée du poids des tracts et de mes missions, je repris mon errance; […]. Quelque chose cependant restait en moi: le feu ne s'éteignit pas tout à fait […] Ma famille d'élection continuait de me tenir au chaud avec son ‘projet collectif.' Je ne le portais plus en façade, mais gardais au fond de moi (comme la permanence au fond du corridor) une veilleuse allumée pour ne jamais l'oublier. Cette petite lumière, c'était mon espoir de vivre un jour – et pour toujours - au sein d'une vraie famille 35.

Cette quête de collectivité et d'intimité, aboutit à la fin de son séjour en Espagne où la fillette finit par se considérer la fille que son hôtesse, Ursula Pinto Moreno, n'a jamais eue. La fillette s'intègre également dans la communauté, une très nombreuse et diverse famille. Toutefois, son int égration au sein de cette famille ne vient pas naturellement : pour se conformer aux attentes de ses copains madrilènes et de sa mère d'accueil, la fille adoptive a caché son identité et modifié son apparence. Elle a appris parfaitement le dialecte madrileño , a changé de peau et s'est donné un corps plus charnu.

La fille adoptive passe par une dernière famille où « tout le monde [semble] épanoui, confiant, équilibré et beau par-dessus le marché ». À sa déception, « le vernis s'est mis à craquer et [elle] [ découvrit] tout ce que cette famille avait de faux. Fausse camaraderie […]. Faux amour […]. Somme toute, il y avait dans cette famille beaucoup plus d'orphelins qu'il n'y paraissait » 36. La peau et l'apparence physique sont trompeuses dans la mesure où elles suscitent chez la protagoniste du plaisir éphémère. Au lieu d'apporter un sentiment de mieux-être à la fille adoptive, ses jeux et déceptions lui font subir une crise existentielle. Sa malhonnêteté et duplicité sont néfastes à son avancement personnel : «  [à] force de jouer double jeu, de [se] faire passer pour une autre, [elle] en [vint] à ne plus savoir qui [elle était] » 37.

ÉCRIRE GROS

Au cours de sa quête tant métaphysique que physique, la perception du port d'attache paternel va du terrestre (le bouleau) au spirituel (Dieu) en passant par le corporel (Maude, Mère Saint-Laurent, Jean-Claude, François, Ursula, Maria) pour aboutir au symbolique (chef politique). On remarquera que l'étape intermédiaire du corporel représente le stade indispensable pour le développement de la protagoniste. Le besoin de greffer un nouveau corps paternel au sien permet à la fille adoptive d'échapper à son héritage 38. Ses motivations ne se limitent pas à la recherche d'un corps charnel et chaleureux contre lequel elle peut se blottir. La fille adoptive souhaite trouver de la réciprocité .

Ainsi, la chronique d'itinérance de la fille adoptive se termine sur Maria, femme maternelle, affectueuse, sensuelle… et mourante d'un cancer. « Bientôt, elle commencera à se décharner, deviendra légère en vue du dernier voyage. Mais pour le moment, elle est là, bien en chair » 39. Cette relation de femme à femme fait avancer l'évolution de la fillette qui, pour sa part, promet finalement de repousser « la misérable orpheline qui quémande de l'amour à d'autres » 40. La proximité émotionnelle et physique vécue auprès de Maria est propice à la créativité de la protagoniste : grâce à Maria, la fille adoptive essaie d'emplir le vide affectif de sa vie non pas avec les mots de la défunte mais avec les siens 41.

Il est à noter que la chronique de la fille adoptive est de forme circulaire. La fin du récit renvoie à l'ouverture ; on comprend alors que chaque progression de sa quête mène la narratrice de plus en plus près d'un but, celui de l'écriture. Exercer le métier d'écrivaine mène la protagoniste de La fille adoptive sur un « discours-parcours » 42 où il est possible de découvrir des passés nouveaux et des horizons inattendus. Or, la recherche du père-substitut et le récit de soi qui en résulte nécessitent que l'auteur se substitue à elle-même , qu'elle prenne du recul face à sa propre vie pour pouvoir franchir des obstacles personnels et apaiser des angoisses existentielles 43. Le parcours effectué représente la meilleure façon pour la fille adoptive de faire une vraie synthèse de ses expériences et d'arriver par les mots à se comprendre. Ce « discours-parcours  » donne au self-mapping 44 de la protagoniste un sens nouveau. De cette manière, son r écit va au-delà d'un simple ressassement de l'absence paternelle : c'est une ( )écriture d'elle-même. « Voyager, écrire, vont de paire avec dépossession » ce qui est autant une dépossession du corps paternel qu'une re-possession du corps sien renouvelé 45.

La fille adoptive apprend à se donner entièrement à son écriture pour ne rien dissimuler. Quand Maria meurt, la fille adoptive est une fois de plus séparée de la chaleur d'une peau et d'un corps intime, mais elle ne craint pas de retomber dans le néant affectif : elle est déjà rentrée dans sa « famille de mots ». Ces mots parviennent à remplir le vide causé par son manque d'attachement paternel permanent : « Je peux écrire longtemps, je peux écrire gros. Je peux écrire tout mon soûl et même mourir au bout de mes mots. J'écris sans y penser : ‘FAMILLE DE MOTS' » 46.


Julia Morris prépare actuellement un mémoire de maîtrise sur l'écriture du corps chez Lise Tremblay, Lynn Diamond et Lori Saint-Martin au département de lettres françaises à l'Université d'Ottawa (Canada) ; elle est aussi chargée de l'organisation de la Conférence annuelle interdisciplinaire de l'Association des étudiant(e)s diplômé(e)s de l'Université d'Ottawa.


Notes:

1« Écriture au féminin » désigne une écriture qui aborde des thématiques touchant à la situation contemporaine de la femme occidentale. L'écriture du corps et une des thématiques principales de ce genre d'écriture.

2 Mœbius (77). (Montréal : Triptyque, été 1998) 154p.

3 Suhonen, Katri. « Avancer à reculons : une nouvelle trajectoire pour l'identité masculine dans La démarche du crabe de Monique LaRue », dans Voix & Images. Vol. 28 (83) ( Montréal : Les Presses de l'Université du Québec , hiver 2003) 73.

4 Côté, Josée. « La paternité et ses bouleversements », dans Regards sur l'homme, la masculinité et leurs théorisations. (Québec : Groupe de recherches en analyse des discours de l'Université Laval, 1994) 38-39.

5Ibid., 40.

6 Pigeon, Martin. « Coupure de réveil » , dans Mœbius . (Montr éal : Triptyque, été 1998) 26.

7Apostolska, Aline. L'Homme de ma vie . (Montréal : Québec Amérique, 2003) 116.

8 Le Petit LAROUSSE 2003. (Paris : Larousse / VUEF, 2002) 811.

9 Gaudreau, Marie. La fille adoptive . (Outremont, Québec : Lanctôt, 2001) 209p.

10Le Petit LAROUSSE 2003. (Paris : Larousse / VUEF, 2002) 80.

11 Gaudreau, Marie. La fille adoptive . (Outremont, Qu ébec : Lanctôt, 2001) 15.

12Ibid ., 120.

13Ibid ., 160.

14Ibid ., 119-120.

15Badinter, Elisabeth. XY, de l'identité masculine . (Paris : Odile Jacob, 1992) 38.

16Gaudreau, Marie. La fille adoptive . (Outremont, Qu ébec : Lanctôt, 2001) 120.

17Kimmel, Michael S. et Michael A. Messner. Men's Lives (New York : MacMillan, 1989) 3.

18Gaudreau, Marie. op.cit., 26.

19 Ibid ., 15.

20Ibid ., 28.

21Ibid ., 271.

22 Benedict, Francesca. « La prise de la parole dans Maryse de Francine Noël », dans Voix & Images . Vol.28 (53) ( Montréal : Les Presses de l'Université du Québec , hiver 1993) 271.

23Gaudreau, Marie. op.cit., 44.

24Ibid ., 200.

25 Gaudreau, Marie. op.cit., 89.

26Ibid .

27Ibid ., 95.

28Ibid ., 76.

29Ibid., 125.

30Ibid .

31Ibid ., 137.

32Ibid ., 141.

33Ibid., 142.

34 Brossard, Nicole. L'amèr: ou le chapitre effrité , (Montréal : Quinze, 1977) 41.

35Gaudreau, Marie. op.cit., 168.

36Ibid., 200.

37Ibid. , 197.

38Pellissier, Anne. « Être greffé : destruction ou réaménagement du lien entre identité personnelle et intégrité corporelle », dans « Approches sociologiques de l'intime » in Mana, revue de sociologie et d'anthropologie, LASAR. n o 3, (Caen : Département de sociologie, Université de Caen, 1997) 198.

39Ibid. , 205.

40Ibid., 207.

41 Gaudreau, Marie. op.cit., 208.

42Guibal, François. Autonomie et altérité . (Paris : Éditions du cerf, 1993) 68.

43Grivel, Charles. « Le corps du voyage et de l'écriture », dans Texte, revue de critique et de théorie littéraire , n o 19/20. (Toronto : Trintexte, 1997) 54.

44Self-mapping signifie l'idée que la protagoniste se fait d'elle-même au fur et à mesure que la quête identitaire se poursuit. Je traduis.

45Grivel, Charles. op.cit., 48.

46Gaudreau, Marie. op.cit., 208.

Bibliographie

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Badinter, Elisabeth. XY, de l'identité masculine . Paris : Odile Jacob, 1992.

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