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Return to Equinoxes, Issue 9: Printemps/Eté 2007
Article ©2007,

François Rosset, Université de Caen Basse-Normandie

LE SNOBISME: COQUETTERIE ET QUÊTE D'IDENTITÉ

Le faubourg Saint Germain, s’il n’était désormais trop sûr de lui pour s’embarrasser de reconnaissance, devrait se cotiser pour élever à […] Proust […] un monument en face de Sainte-Clotilde avec l’inscription : au restaurateur du prestige aristocratique, le gratin reconnaissant.1

 

Difficile à définir avec précision, le mot snobisme revêt des sens divers. Il peut de nos jours désigner l’ « admiration pour tout ce qui est en vogue dans les milieux tenus pour distingués »2 ou encore l’attitude d’une « personne qui admire et imite sans discernement les manières, les goûts, les modes en usage dans les milieux dits distingués ». 3 Il représente aussi, et c’est un peu différent, l’ « ambition qui consiste à (désirer) fréquenter certains milieux sociaux jugés supérieurs et à se faire adopter par eux ». 4 Ces définitions mettent l’accent sur une forme de snobisme lié au désir, souvent mis en scène dans la littérature française depuis Molière, surtout à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. En lui donnant une vaste portée dans A la recherche du temps perdu, Marcel Proust lui a ainsi conféré, si l’on ose dire, ses lettres de noblesse.
Une autre forme de snobisme, symétrique de la précédente,  est celle du mépris d’où le verbe « snober » est issu, verbe qui « semble avoir été lancé (1921) par Proust (ou dans son milieu). » 5  Forme moins souvent décrite, dont l’auteur de la Recherche a campé l’archétype dans le personnage du baron de Charlus.
L’analyse du mécanisme du snobisme a fait l’objet de nombreuses études, parmi lesquelles nous retiendrons celle de René Girard dans Mensonge romantique et vérité romanesque. Un aspect que nous voudrions mettre ici en lumière est le rôle du snobisme dans la recherche de l’identité. 
Nous analyserons d’abord les deux aspects du snobisme : désir d’assimilation à un groupe de personnes auquel on n’appartient pas,  et maintien en dehors du groupe auquel on appartient des personnes extérieures. Nous appelons le premier « vain désir », car l’objet - ou la récompense -  pour lequel le snob voudrait être assimilé n’existe pas. Le second,  « mépris snob », tout aussi vain  que le « vain désir » car le rejet hors du groupe vise à conserver pour soi un objet irréel. Ensuite nous montrerons que le snobisme fait intervenir à la fois « vain désir » et « mépris snob », l’un ne pouvant exister sans l’autre, dans un cercle vicieux que l’on peut avec Girard attribuer à la « médiation double », celle de la coquetterie.  Nous conclurons sur la relation entre snobisme et quête d’identité. Nous nous limiterons dans cette étude à des illustrations du snobisme « mondain » tirées du grand roman proustien.

Le vain désir

Dans la Recherche, le premier snob par ordre d’apparition est Legrandin, « roturier avide de relations aristocratiques » comme le définit Francine Goujon, dans un article du Dictionnaire Marcel Proust, 6 avant de citer le personnage de Bloch, arriviste gêné dans ses desseins d’ascension sociale par ses particularismes. « Le snobisme de Bloch est teinté d’amertume car il part de trop bas pour pouvoir aboutir ».7Dans les deux cas le snobisme est fait de désir pour un objet dont la valeur est « illusoire ».  Nous l’appelons le « vain désir ».
Cette première facette du snobisme est bien visible dans le snobisme « mondain » - entendons par là celui de l’individu désireux de pénétrer les milieux aristocratiques et élégants. Il n’est pas inutile pour notre propos d’en rappeler l’origine.
Son émergence est liée à la disparition de la puissance de la noblesse. Sous l’Ancien Régime, cet ordre, le deuxième du royaume, disposait de pouvoirs, bénéficiait de rentes, jouissait de privilèges. De nombreuses familles ont tenté de s’y glisser subrepticement en adoptant le mode de vie de ses membres : acquisition de terres pour vivre de ses rentes foncières, abandon de toute activité « ignoble ». Cette imitation visait des gains réels et n’est en rien du snobisme. En une ou deux générations la famille rejoignait le second ordre. Puis la noblesse perdit peu à peu ses pouvoirs, et en 1789, ses rentes et ses privilèges. Elle ne perdit pas encore son prestige comme l’atteste la facilité avec laquelle les personnes issues de familles nobles obtinrent des sièges électifs au XIXe et au début du XXe siècle. Ces personnes étaient les conservateurs d’une culture, d’une tradition élitistes, accompagnées du maintien de certaines valeurs : religion, honneur, famille, probité, courtoisie etc. L’imitation dont ils ont été l’objet a visé des gains de moins en moins tangibles. On est passé « de l’âge des privilèges au temps des vanités » selon le titre d’un ouvrage dédié aux prétentions nobiliaires.8 C’est l’apparition du snobisme « mondain » : désir d’imiter un autre pour le prestige dont il jouit, prestige issu du souvenir d’une puissance aujourd’hui disparue : celle de la noblesse d’Ancien Régime.
Dans la Recherche, le narrateur, lors de son premier dîner chez la duchesse de Guermantes, éprouve un étrange sentiment de frustration. Il s’attendait à une soirée tout à fait différente de celles auxquelles il était accoutumé, à ce point qu’il envisageait de se retirer « à cause de l’insignifiance que [s]a présence imposait à cette réunion»  en tant que « témoin gênant » :

Du moins mon départ allait permettre aux invités, une fois que le profane ne serait plus là, de se constituer enfin en comité secret. Ils allaient pouvoir célébrer les mystères pour la célébration desquels ils s’étaient réunis, car ce n’était évidemment pas pour parler de Frans Hals ou de l’avarice et pour en parler de la même façon que font les gens de la bourgeoisie. On ne disait que des riens, sans doute parce que j’étais là, et j’avais des remords, en voyant toutes ces jolies femmes  si [parées], de les empêcher, par ma présence, de mener, dans le plus précieux de ses salons, la vie mystérieuse du faubourg Saint-Germain. […] Plusieurs de ces dames se retirèrent, non pas déçues, comme elles auraient dû l’être, mais remerciant avec effusion Mme de Guermantes de la délicieuse soirée qu’elles avaient passée, comme si, les autres soirs, ceux où je n’étais pas là, il ne se passait pas autre chose. 9

Le narrateur ne peut croire qu’on fasse tant de cas de dîners tels que celui-ci, au point de n’y laisser entrer des étrangers  qu’avec parcimonie, après une longue initiation. Il convient de se rendre à l’évidence : il avait rêvé du salon de la duchesse de Guermantes à travers le prisme déformant des vitraux de l’église de Combray. Tout ce qu’il avait imaginé n’était qu’illusion et s’effondre au contact de la réalité. Ce qu’il désirait, pénétrer dans le salon le plus fermé du faubourg Saint-Germain, ne lui procure aucun plaisir car sa lucidité lui révèle que ce salon ne diffère pas de ceux qu’il connaît. Le narrateur n’est pas snob ! Un Bloch ou un Legrandin, au contraire, auraient éprouvé à cette soirée un plaisir particulier, reposant sur son illusoire spécificité.  Là où l’homme lucide ne voit rien de particulier, le snob voit des mirages. Son snobisme est une passion, au sens où « les  passions se définissent toujours par la poursuite éperdue d’un objet absent ou irréel ». 10 Le snob désire un objet sans réalité et s’abreuve d’illusions. Il échappe au contrôle de la raison. C’est là sa folie.

Le mépris snob

Le pendant du snobisme représenté par le « vain désir » est le « snobisme de caste défensif », pour reprendre l’expression de Francine Goujon.11 Nous l’appelons pour notre part le « mépris snob ». C’est celui de la duchesse de Guermantes, « en qui on pouvait toujours, comme au moment d’une marée spirituelle,  voir le flux d’une curiosité à l’égard des intellectuels célèbres croiser en route le reflux du snobisme aristocratique ». 12 Sous une apparence d’esprit ouvert à l’intelligence et aux artistes, la duchesse de Guermantes cache un snobisme spécifique : celui d’avoir le salon le plus fermé et le plus élégant du faubourg Saint-Germain. 
Le personnage du baron de Charlus incarne peut-être le mieux, dans la Recherche,  ce « mépris snob », dans le rôle, inspiré de Robert de Montesquiou, qualifié en son temps d’ « arbitre des élégances », de gardien de l’intégrité des salons. Citant au narrateur quelques personnes du faubourg Saint-Germain, Charlus ajoute : « Naturellement tout cela n’a rien à voir avec le prestige de la princesse de Guermantes, mais, sans moi et mon sésame, la demeure de celle-ci est inaccessible ».  Et, un peu plus loin, il indique que pour visiter les jardins de la princesse « il faudrait être invité, mais on n’invite jamais personne à moins que j’intervienne ». 13 La vanité comique de Charlus donne à son snobisme un aspect d’autant plus extravagant qu’il se double d’une insolence cruelle. Lors d’une réunion mondaine, sachant être entendu de Mme de Saint-Euverte, il n’hésite pas, sur une question du narrateur, à proférer les propos les plus outranciers et humiliants :

Croyez-vous que cet impertinent jeune homme, dit-il en me désignant à Mme de Surgis, vient de me demander, sans le moindre souci qu’on doit avoir de cacher ces sortes de besoins, si j’allais chez Mme de Saint-Euverte, c’est-à-dire, je pense, si j’avais la colique.14

Le discours de l’auguste baron se poursuit sur ce thème avec une telle cruauté qu’elle en devient presque inoffensive. La cruauté est d’ailleurs un trait lié dans son essence au mépris lorsqu’il se dévoile. Guy de Maupassant en subit la pénible expérience. Invité à une soirée chez Mme Cahen d’Anvers, vêtu en habit de couleur comme il en avait été prié, il ne trouva autour de lui que des habits noirs ! Jean Lorrain écrivit à ce propos :

C’est à coups d’épingles que le beau monde, en apparence épris et subjugué creva la vanité du romancier qui était grande ; le snobisme que ce milieu factice avait développé dans l’auteur d’Une Vie eut cruellement à souffrir des complots des chères madames.15

Dans la société hiérarchisée d’avant la Première Guerre mondiale, le faubourg Saint-Germain fait encore figure de temple d’une certaine élite ; il se défend contre l’invasion de la bourgeoisie pour maintenir son prestige alors que plus rien de significatif ne lui permet de se distinguer. Il cherche à endiguer pour ne pas se faire engloutir la vague qui submerge les barrières sociales et bientôt transformera ses hôtels en ministères. Le faubourg résiste pour ne pas entrer dans le rang. Il défend une identité évanescente, fragilisée par l’avènement d’un monde nouveau. Comme l’a dit René Girard, « C’est parce qu’il a cessé d’être distinct que l’aristocrate cherche à se distinguer ».16
Ce « mépris snob » se retrouve dans des domaines très différents, souvent comme effort, d’avance voué à l’échec, pour maintenir un objet menacé de disparition par la modernité : marine à voile contre marine à vapeur par exemple. Le personnage du marquis de Norpois, dans la Recherche, ancien ambassadeur, use d’un discours emphatique et suranné  pour faire accroire qu’il jouit encore d’une certaine influence sur la politique étrangère. Il tient son interlocuteur à distance par son langage précieux et vise à l’éblouir de sa supériorité. Il cherche en réalité à retenir, en vain, le temps où il était en activité.
En s’enferrant dans son conservatisme et en étalant son mépris, le snob, incapable d’anticiper l’avenir et a fortiori  de s’y préparer, manque de vision. Mais, alors même qu’il est dans l’erreur, son effort pour conserver son identité peut être salué comme une fidélité à soi, certes vaine, mais profondément humaine.

La médiation double

Girard, dans Mensonge romantique et vérité romanesque, montre que, comme tout désir, le snobisme est triangulaire. Il fait intervenir le sujet : le snob, son objet – celui-ci « ne porte pas sur une catégorie particulière de désirs. On peut être snob dans le plaisir esthétique, la vie intellectuelle, le vêtement, la nourriture, etc. »17 -- et le médiateur, personnage imité par le snob. « Le prestige du médiateur se communique à l’objet désiré et confère à ce dernier une valeur illusoire ».18 La médiation, processus par lequel le désir se porte du médiateur vers le sujet, est « externe » lorsque « la distance est suffisante pour que les deux sphères de possible dont le médiateur et le sujet occupent le centre ne soient pas en contact. » La médiation est interne « lorsque cette même distance est assez réduite pour que les deux sphères pénètrent plus ou moins profondément l’une dans l’autre ». 19 René Girard dirait que dans le cas de Bloch le médiateur est trop éloigné : c’est une médiation externe, tandis que dans celui de Legrandin, dont la sœur a épousé un homme issu d’une famille de noblesse provinciale,  il est proche : c’est une médiation interne. Cette notion de médiation, utile pour mesurer le degré de frustration des snobs, permet de caractériser la dualité du snobisme. 
Le « vain désir » ne peut exister que parce qu’existe le « mépris snob ». « Vain désir » et « mépris snob » apparaissent ainsi comme les deux faces d’un même phénomène. Ouvert à tous, le salon de la duchesse de Guermantes n’aurait aucun prestige et ne serait pas recherché.  C’est le cercle vicieux de la « médiation double », dans le sens que donne Girard à cette expression, illustré avec bonheur dans son commentaire sur la coquetterie : 

La coquette ne veut pas livrer sa précieuse personne aux désirs qu’elle provoque mais elle ne serait pas si précieuse si elle ne les provoquait pas. […] L’indifférence de la coquette envers les souffrances de son amant n’est pas simulée mais elle n’a rien à voir avec l’indifférence ordinaire. Elle n’est pas absence de désir ; elle est l’envers d’un désir de soi-même. L’amant ne s’y trompe pas. Il croit même reconnaître dans l’indifférence de sa maîtresse cette autonomie divine dont il se sent lui-même privé et qu’il brûle de conquérir. C’est bien pourquoi la coquetterie fouette le désir de l’amant. Et ce désir, en retour, fournit un aliment nouveau à la coquetterie. 20

En ce sens le snobisme, pris entre ses deux facettes complémentaires de « vain désir » et de « mépris snob », est une forme de coquetterie. Il se produit en effet un va-et-vient entre le snob désirant s’intégrer à une coterie et celui qui le méprise et l’en écarte. Pour donner du prestige à son salon, la duchesse de Guermantes doit l’entrouvrir afin de l’offrir à la convoitise : on ne peut en effet désirer ce dont on ignore l’existence. Le désir qu’elle fait ainsi naître chez les snobs flatte sa vanité et conforte l’idée qu’elle se fait de sa supériorité.
Sa proximité de la religion est un autre aspect du snobisme. Elle se détache avec netteté dans la Recherche. Les mondains en l’absence de  « témoin gênant »  peuvent se remettre à « célébrer les mystères pour la célébration desquels ils s’étaient réunis. » Dans la célèbre première page d’Un amour de Swann : « Pour faire partie du « petit noyau », du « petit groupe », du « petit clan » des Verdurin… », Proust parle de « credo », « d’orthodoxie de la petite église », de « fidèles ».21 « L’ église » figure ici le salon de Mme Verdurin, « les fidèles » sont ses invités habituels ; « le credo » est l’affirmation selon laquelle  « le jeune pianiste, protégé cette année là de Mme Verdurin […] « enfonçait » à la fois Planté et Rubinstein et que le docteur Cottard avait plus de diagnostic que Potain ».
Girard de même peut-il noter, à propos du narrateur de la Recherche :

Marcel sait que Bergotte admire la grande actrice [la Berma]. Bergotte jouit, auprès de lui, d’un immense prestige. La moindre parole du maître acquiert à ses yeux force de loi. Les Swann sont les prêtres d’une religion dont Bergotte est le dieu. Ils reçoivent Bergotte chez eux et c’est par leur truchement que le Verbe est révélé au narrateur.22

Les membres de la coterie snob célèbrent donc un culte pourvu de prêtres – Mme Verdurin, les Swann. Ces prêtres révèlent le Verbe, c’est-à-dire ce qu’il convient de penser ou de professer, on dirait aujourd’hui « la pensée unique » – l’admiration pour Bergotte, la supériorité du jeune pianiste, celle de Cottard – aux fidèles – les invités.

Conclusion

Les snobs sont sans doute plus que « ces hommes dont les préjugés et la sottise ont faussé le naturel et qui, pour avoir la puérile satisfaction de paraître ce qu’ils ne sont pas, se rendent malheureux ou ridicules ! » comme l’écrivait Émile Levasseur (Revue de l’instruction publique) à propos de l’ouvrage de William Makepeace Thackeray  Le livre des snobs (Londres, 1848). 23 Quoi de plus pathétique, et parfois de plus risible en effet, que de vouloir être un autre !
Apparaissant lorsque son objet est menacé dans son existence, le snobisme s’analyse comme tentative pour empêcher cette disparition. En cherchant à maintenir des traditions, des usages, des procédés en voie d’extinction ou de marginalisation, il va à l’encontre de l’uniformisation, de ce que Pierre Emmanuel appelait « massification ».  De même que l’on peut dire que la survie de l’homme est conditionnée à la biodiversité, son identité l’est à sa différence. En la cultivant, le snobisme apparaît ainsi comme vital. Mais à rechercher cette différence, c’est-à-dire l’indépendance de son sujet, dans le snobisme --  on pourrait  aller jusqu’à dire « en entrant en religion » --  le snob emprunte une voie de garage car il n’y gagne qu’une caricature d’identité. C’est un imitateur ; il cherche à paraître et  porte à rire.
Tout autre est le sort de l’individu qui cherche en lui son identité: il suscite la sympathie, comme le héros proustien, parti  « à la recherche du temps perdu », et se découvrant écrivain. Nous ne saurions mieux terminer cet article qu’en citant un passage de Jean-François Revel tiré de son ouvrage Sur Proust.

Chaque catégorie de snobs évoque […] une société secrète dont la cohésion reposerait sur la garde farouche d’un trésor inexistant. En disant que « ce trésor n’existe pas » je parle évidemment des justifications et des prétextes que le snobisme se donne à lui-même sur le terrain des valeurs morales, intellectuelles ou esthétiques. A la base, le trésor existe bien, car tout snobisme défend, du moins à l’origine, les intérêts d’une classe, d’un groupe, d’un clan ou d’une coterie. […] Débordant largement ses formes les plus classiques – comme la vie dite mondaine – et ses formes monstrueuses, comme l’antisémitisme et le racisme en général, le snobisme est insondable et polymorphe. […] [Il] nuance tous les rapports personnels dans les sociétés policées, car il reproduit, autant que les lois et l’intérêt le permettent, ce vaste édifice d’inclusions et d’exclusions où l’ethnologie a vu un phénomène fondamental de toute vie sociale. 24


Francois Rosset est doctorant en Histoire moderne à l'Université de Caen Basse-Normandie (FRANCE). Son unité de recherche dépend du Centre de Recherche en Histoire Quantitative (CRHQ) de l'université de Caen, unité affiliée au CNRS


Notes:

1 Philippe Jullian, Dictionnaire du snobisme, Plon, 1958, cité par André Ferré, Bulletin Marcel Proust, n° 9, 1959, p. 148.

2 Le Petit Larousse, 2003.

3 Le Petit Robert, 2006.

4  Trésor de la langue française informatisé CNRS, ATILF, Nancy 2 Université, 2002.

5Alain Rey, (sous la direction de) Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, 1998. Voir aussi l’ouvrage précédent.

6 Dictionnaire Marcel Proust, publié sous la direction d’Annick Bouillaguet et Brian G. Rogers, Honoré Champion, 2004, p. 939.

7 Ibid.

8Vicomte de Marsay, De l’âge des privilèges au temps des vanités, Paris, Honoré Champion, 1932.

9 Marcel Proust, A la recherche du temps perdu, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1987-1989, édition publiée sous la direction de Jean-Yves Tadié, tome II, p. 832-833, ce que nous noterons dorénavant Proust, II, p. 832-833.

10 Voir Clément Rosset, Le Régime des passions et autres textes, Les Editions de Minuit, 2001, p. 14.

11 Dictionnaire Marcel Proust op. cité, p. 939.

12 Proust, II, p. 508.

13 Ibid.   p. 853.

14 Id. III, p. 99.

15 * Jean Lorrain, La Ville empoisonnée (article du 3 nov. 1897) cité par Emilien Carassus, Le snobisme et les lettres françaises de Paul Bourget à Marcel Proust 1884-1914, Armand Colin, 1966,  p. 102.

16 René Girard, Mensonge romantique et vérité romanesque, Bernard Grasset, Pluriel, 1961/1997, p. 145.

17 Ibid., p. 38.

18 Ibid.,  p. 31.

19 Ibid.,  p. 22-23.

20 Ibid.,  p. 125-126.

21 Proust, I, p.  185.

22 René Girard, op. cité, p. 44.

23Pierre Larousse, Grand Dictionnaire Universel, Paris, 1865, tome 14, p. 795.

24 Jean-François Revel, Sur Proust Remarques sur « À la recherche du temps perdu », Les Cahiers Rouges, Grasset, 1987, p. 87-88.

 

Bibliographie:

Carassus, Emilien. Le snobisme et les lettres françaises de Paul Bourget à Marcel Proust 1884-1914,
Armand Colin, 1966.

Ferré, André.  Compte-rendu du Dictionnaire du Snobisme de Philippe Jullian, Plon, 1958, dans
           Bulletin de la Société des Amis de Marcel Proust et des Amis de Combray, n° 9, 1959, p. 148-149.

Girard, René.  Mensonge romantique et vérité romanesque, Bernard Grasset, Pluriel, 1961/1997.

Goujon, Francine.  « Snobisme » dans Dictionnaire Marcel Proust, publié sous la direction d’Annick
Bouillaguet et Brian G. Rogers, Honoré Champion, 2004, p. 939-940.

Larousse, Pierre.  Grand Dictionnaire Universel, Paris, 1865.                       

Littré, Emile.  Dictionnaire de la langue française, Paris 1876/1958. 

Le Petit Larousse 2003.                                               

Le Petit Robert de la langue française, 2006.

Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, 1992/1998.  Sous la direction d’Alain Rey.

Marsay, Vicomte de.  De l’âge des privilèges au temps des vanités, Paris, Honoré Champion, 1932.

Proust, Marcel.  A la recherche du temps perdu, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1987, 1988, 1989.
             Édition publiée sous la direction de Jean-Yves Tadié.

Revel, Jean-François.  Sur Proust Remarques sur « A la recherche du temps perdu » Les Cahiers Rouges,
             Grasset, 1987.

Rosset, Clément.  Le Régime des passions et autres textes, Les Editions de Minuit, 2001.

Trésor de la Langue Française informatisé, CNRS, ATILF, Nancy 2 Université, 2002.